Quoi? Mais... Comment oses-tu attaquer un chaton, aveugle en plus?! Tsss... Franchement, les guerriers ne sont plus ce qu'ils étaient... [PV Spectres Apocalyptique]

08/05/2014

Il faisait chaud, l'air embaumait bon les fleurs, les oiseaux, la sève... Bref, en deux mots, c'était le printemps. C'était la première fois que je sortais du camp. Là-bas, je n'avais aucun mal à me diriger, car je le connaissait par cœur. Mais ici, à l'intérieur de la forêt, c'était une autre histoire. Je trébuchais contre les racines, je me cognais dans les troncs d'arbres... Tss, quelle tristesse. Je m'orientais plus ou moins avec mes vibrisse et mes sens très développés m'aidaient à me diriger entre les plantes plus hautes que moi. Mais le fait que tout soit noir autour de moi m'handicapais franchement.
Je m'étais empêtrée dans des ronces. Lorsque je parvins à en sortir, je sentis qu'il me manquait quelques touffes de poils. Au final, ce n'était peut-être pas une si bonne idée de m'être éloignée de mon territoire. Bon, au moins, ici je ne risquais de croiser aucun guerrier de mon Clan. Mais qui sait ce qui se cachait dans les fourrés? Et si je tombais sur un Solitaire? Pire, sur un Renard ou un Bipède?
Même si je sentais le renard avant, il n'aurait aucun problème à me courser dans les fourrés et à me dévorer ensuite. Je frémis à cette idée. Je ne voulais pas mourir avant d'être devenue guerrière!
Enfin, si je le deviens un jour. pensais-je avec amertume. Après tout, à quoi servait un chat aveugle dans un Clan? Les anciens m'avaient racontés l'histoire d'un chat aveugle de naissance devenu guérisseur, mais je ne voulais pas suivre cette voie. Pour moi, tout ce qui importait était de protéger son Clan. Je n'avais aucune envie d'être enfermée dans une tanière qui puait les plantes toute la journée. D'ailleurs, je n'avais plus du tout envie d'approcher de la tanière où j'avais eu mon accident. Les souvenirs de la douleur étaient encore trop frais dans ma mémoire. Avec un peu de chance, je n'aurais jamais à y retourner...
Sans m'en rendre compte, j'avais marché tout en réfléchissant. Je m'assis et humais l'air pour déterminer l'endroit où je me trouvais.
L'air était frais, il y avait une odeur de mousse. Je ne sentais plus l'ombre des arbres sur mon pelage, et il n'y avait pas de fourrés à proximité. Je devais être dans une clairière.
Je m'allongeais tranquillement et posais la tête sur mes pattes, les oreilles dressées, les yeux mi-clos. Au moindre bruit, je me relèverais d'un coup et je filerais dans les fourrés. Tout était calme. J'entendais les oiseaux gazouiller et des proies frétiller. Je sentis une douce odeur d'écureuil. Quel dommage que je ne sois pas encore apprentie...
Soudain, un frémissement presque imperceptible me parvint. Je me relevais, bien droite. Quelque chose était entré dans la clairière. Un merle poussa un cri d'alerte et, aussitôt, j'entendis l’écureuil grimper à un arbre. Je humais l'air. Un chat se tenait en face de moi. Il était entré en silence dans la clairière, mais j'avais entendu sa respiration. Je peux avoir l'ouïe très fine quand je le veux.
Le chat m'était inconnu. Il n'émanait aucune agressivité de lui. Il semblait particulièrement calme. Enfin, elle, plutôt.
"Qui es-tu? dis-je d'une voix calme et claire. Je ne te connais pas."

27/05/2014

Au départ, il s'agissait d'une journée relativement comme les autres. Trop calme, trop ensoleillée, les oiseaux chantaient trop... Ce n'était pas du tout ta tasse de thé l'optimisme qui émanait de chaque parcelle de chaque être vivant. Ce qui ne voulait pourtant pas dire que tu voulais saigner tous les animaux qui passaient à proximité. Tu étais certes folle, mais pas encore malade.
Pour passer le temps, tu as fais tes griffes contre un arbre, et non pas contre un os. Les solitaires ne sont pas nécessairement des sadiques fêlés. Certes, tu aimes faire du mal, ce qui est quelque peu anormal, et tu n'es pas franchement nette question santé mentale, mais cela ne fait pas de toi un monstre abominable ! Enfin... pas à mes yeux du moins.

Tu as repris ta route. Mais qu'elle route dis-moi ? Car il ne me semblait pas que tu suivais le moindre chemin, ni même le moindre objectif... Le destin te conduisait-il sans que tu ne le saches ? Hum, théorie intéressante. Le hic, c'est que tu pensais être la seule à décider de ton avenir, surtout depuis que tu as appris à développer ce pouvoir effrayant. Enfin bon.
Tu marchais donc sans but évident. Tu te faufilais parmi les fougères, te tapissais derrière les troncs d'arbres, jouait avec l'ombrage des feuillages... Tu passais une journée de solitude à tenter de t'amuser en très gros. Comme un chaton stupide... Cette simple pensée a suffit pour que ton poil se hérisse jusqu'au bout de ta queue. Tu t'es immédiatement redressée, prenant un air plus digne, plus adulte. Tu as aplatis ta fourrure en quelques coups de langue soigneux avant de repartir en trottinant.

Tu as pris le temps de chasser. En revanche, tu n'as presque rien mangé. Tu as ensuite malicieusement laissé la proie aux abords des territoires ennemis, comme tu le faisais toujours, un sourire malsain étirant tes babines. Il n'y avait rien au monde de plus amusant que la paranoïa des clans. Tu ne prenais jamais le gibier sur leur territoire, mais tu laissais toujours une carcasse, comme pour dire " Hey, ne m'enterrez pas trop vite ! ". Toi ça te faisais plaisir, eux ça les mettait (tu le souhaitais) probablement dans une folle colère.
Tu as poussé un soupir satisfaite par ton méfait stupide et puéril. La journée n'était peut-être pas si mauvaise en fin de compte. Tu avais même envie de te prélasser un peu au soleil... exceptionnel !

Tu as choisis cette clairière totalement par hasard, juste comme ça, parce que c'était la plus proche. D'ailleurs, tu ne l'a pas choisie, tu es arrivée là-bas. Une odeur connue t'a alors immédiatement chatouillé les narines. Tes pupilles se sont étrécies, tes oreilles se sont plaquées contre ton crâne, et tu t'es tapie comme une trouillarde dans le tas de feuilles le plus proche. Tu savais que cette odeur appartenait à l'un de ces chats vivants en bandes croyant que leurs ancêtres veillaient sur eux en laissant pourrir leur corps sous terre, mais tu ne savais plus de qu'elle tribu il s'agissait. Désavantage énorme pour toi avant le début du combat... Enfin, s'il y avait un combat puisque le chat qui approchait faisait un boucan pas possible. Comme s'il se cognait partout.
De ta cachette tu ne pouvais le voir, seulement l'entendre, raison pour laquelle tu n'as pas su tout de suite que c'était un bébé.

Tu as inspiré profondément avant de sortir lentement des fourrées. Tu t'es très légèrement avancée vers le chose. Ton cœur à manqué un battement en voyant la petite boule de poil avec un air que tu jugeais pitoyable. Mais d'une certaine façon, elle était affreusement attendrissante. Tu as serré les dents, le sentimentalisme ce n'était pas ton truc, et le baby-sitting encore moins. Pourtant tu n'es pas partie. Tu as jugé que tu avais quelque chose d'important à régler aujourd'hui. Sa voix résonna :

" Qui es-tu ? Je ne te connais pas. "

Tu n'as pas croisé son regard un seule fois alors que vous vous trouviez face à face. Tu as trouvé ça étrange, mais sans plus. Tu t'es calmement assise. Ton intérieur bouillonnait, mais tu arrivais à garder une expression neutre, presque sereine à l'extérieur, un coup de chance.

" Il aurait mieux valut pour nous deux que nous ne nous rencontrions jamais. " pensas-tu. Tu enchaîna : " Je m’appelle, Mélodie Abyssale, je suis membre du clan de la Bruyère. Que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu pas dans la pouponnière avec les autres ? Quel est ton nom petite chose ? "

Ne me demande pas pourquoi, mais c'est Mélodie Abyssale qui est sortie du placard aujourd'hui...

08/05/2014

Quoi? Mais... Comment oses-tu attaquer un chaton, aveugle en plus?! Tsss... Franchement, les guerriers ne sont plus ce qu'ils étaient...

PV Spectres Apocalyptiques

Ne me mens pas.

[HRP : Désolée pour le temps de réponse, j'avais... Oublié. Excuse-moi ^^']

" Je m’appelle, Mélodie Abyssale, je suis membre du clan de la Bruyère. Que fais-tu ici ? Pourquoi n'es-tu pas dans la pouponnière avec les autres ? Quel est ton nom petite chose ? "

La chatte ennemie, Mélodie Abyssale, s'était assise. Cela était étrange. J'avais déjà senti l'odeur du Clan de la Bruyère sur le pelage de guerriers revenant de patrouilles frontalières, et son odeur était différente. De plus, elle n'avait pas le caractéristique mélange d'odeurs de plusieurs chats vivant ensemble. Donc, elle me mentait. Et je détestais ça.
Je levais la tête vers elle et imaginais avec délice son visage stupéfait. Normalement, mes yeux aveugles devaient se trouver face aux siens. Je souris, et répondit à ses questions avec ma petite voix polie :

" Enchantée, Mélodie Abyssale. Je m'appelle Patte Blanche, et mon Clan est celui de la Tempête. Ce que je fais ici? Je m'évade car je ne supporte pas qu'on fasse comme si je n'étais qu'une petite chose qu'on doit à tout prix protéger. Certes, je suis aveugle, mais je sais me débrouiller. Sinon, je hais la pouponnière. "

Je m'arrêtais, ravie de mon débit de paroles. Cela devait l'avoir soufflé. Je baillais, la bouche grande ouverte, découvrant sûrement une rangée de petites dents blanches et une jolie langue rose. Je me passais ensuite une patte sur le museau et je dis à mon interlocutrice :

" Maintenant, passons à toi. Tout d'abord, pourquoi mens-tu ? Tu ne fais pas partie du Clan de la Bruyère et, avec un peu de chance, tu ne t'appelles pas Mélodie Abyssale. Tu peux être sincère avec moi, raconter ce que je vis en-dehors du camp aux autres est bien la dernière chose que je ferais. Dans tout les cas, tu n'est pas de mon Clan, et tu n'es donc pas sur ton territoire. Tu sens le gibier, j'en déduis donc que tu as chassé. Mais j'entends ton ventre gronder, donc tu as très peu mangé. Si tu n'es pas venue sur ce territoire pour manger, que viens-tu faire ici ? Tu peux me le dire, je ne te dénoncerais pas, sauf si tu viens tuer un chat de mon Clan. Et je tiens toujours parole. Mais je te conseille de faire attention, tous les chats qui vivent ici ne sont pas aussi sympas. Alors ? "

J'attendis sa réponse, la queue battante. Je parlais beaucoup, mais j'étais aussi très attentive, et je me tus donc pour laisser à la présumée "Mélodie Abyssale" le temps de trouver une réponse.

@lexy

27/05/2014

Mignonne et si crédule ♪
Quoi? Mais... Comment oses-tu attaquer un chaton, aveugle en plus?! Tsss... Franchement, les guerriers ne sont plus ce qu'ils étaient... [PV Spectres Apocalyptique] K95l

Quoi? Mais... Comment oses-tu attaquer un chaton, aveugle en plus?! Tsss... Franchement, les guerriers ne sont plus ce qu'ils étaient... [PV Spectres Apocalyptique] K95l

Des comme toi, j'en mange au petit déjeuner...

Ses pupilles croisèrent les tiennes. Elles étaient mornes et vides, comme mortes, inhabitées. Comme si cette créature était un spectre encore plus vrai que toi. Tu n'en avais pourtant pas peur, bien loin de là. Tu la trouvais délicieusement insignifiante.

Enchantée, Mélodie Abyssale. Je m'appelle Patte Blanche, et mon Clan est celui de la Tempête. Ce que je fais ici? Je m'évade car je ne supporte pas qu'on fasse comme si je n'étais qu'une petite chose qu'on doit à tout prix protéger. Certes, je suis aveugle, mais je sais me débrouiller. Sinon, je hais la pouponnière.

Aveugle ? Ça expliquait tout. Tu n'avais pas pour habitude de croire tout ce que l'on pouvait te lancer à la figure, mais cette déclaration te parut d'une évidence indéniable. On pouvait dire qu'aujourd'hui, tu étais tombé sur le gros lot, un chaton inoffensif et aveugle, rien de plus amusant et de plus facile à détruire que ce soit psychologiquement ou physiquement. Tu te demandais d'ailleurs si ça n'allait pas être ennuyeux à force d'être trop simple... Tu aurais tout à fait l'occasion de jauger plus tard. Tu ne t'en faisais pas.
Sa témérité n'avait d'égale que son insupportable petite voix trop aigu à tes oreilles. De toute façon, rien ne te plaisait chez les chatons, alors ne perdons pas de temps à lui chercher tous les défauts que tu pourras lui trouver.

Maintenant, passons à toi. Tout d'abord, pourquoi mens-tu ? Tu ne fais pas partie du Clan de la Bruyère et, avec un peu de chance, tu ne t'appelles pas Mélodie Abyssale. Tu peux être sincère avec moi, raconter ce que je vis en-dehors du camp aux autres est bien la dernière chose que je ferais. Dans tout les cas, tu n'est pas de mon Clan, et tu n'es donc pas sur ton territoire. Tu sens le gibier, j'en déduis donc que tu as chassé. Mais j'entends ton ventre gronder, donc tu as très peu mangé. Si tu n'es pas venue sur ce territoire pour manger, que viens-tu faire ici ? Tu peux me le dire, je ne te dénoncerais pas, sauf si tu viens tuer un chat de mon Clan. Et je tiens toujours parole. Mais je te conseille de faire attention, tous les chats qui vivent ici ne sont pas aussi sympas. Alors ?

J'ignore comment tu as fait, mais tu n'as pas éclaté de rire. Pourtant, il en fallait peu pour que tu n'exploses pas devant cette pauvre petite dont le courage n'était autre que pure folie. Elle avait du cran, et le cran tu aurais pu l'apprécier s'il ne venait pas d'une boule de poil purement inconsciente des conséquences. Un sourire se dessina sur tes babines. A quoi bon mentir si elle sait que tu l'entourloupe ? Bas les masques ma chère ! Montre toi au grand jour ! Tu vas lui apprendre à craindre les monstres tapis dans l'obscurité. Une chose était certaine, dans ton esprit, ses paroles avaient tout changé. Elle avait gagné son droit de vie, mais pas celui de retourner tout entière chez elle, pauvre choupinette ! Il aurait mieux valut qu'elle reste dans les pattes de sa mère, au lieu de jouer les aventurières en cherchant à prouver qu'elle était aussi compétente que n'importe qui. Ce qui n'était absolument pas le cas, mais ça, tu le lui dira tôt ou tard.

Pourquoi ne mentirais-je pas ? Qui es-tu pour que puisse te faire confiance ? Qu'as-tu de plus que les autres imbéciles pour que je puisse avoir envie de te dire ne serait-ce qu'une parcelle de vérité ? Ta cécité ne fais pas de toi une personne loyale. La confiance, ça se mérite ma chérie ♪.

Tu t'étais légèrement penchée vers elle, humant son parfum, effleurant presque son petit visage, son petit nez tout rose.

Je dois néanmoins avouer que je suis impressionnée, de plus tu as raison sur toute la ligne, mes félicitations. C'est la première fois que je suis démasquée. Sache que si j'avais voulu tuer quoique ce soit tu serait en train de te noyer dans ton sang et en plus je ne serai pas venue seule, je ne suis pas folle. Alors ? Qu'est-ce que ça fait d'être un boulet pour les siens petit ange ?